The Little Torn House of the Hill

The Little Torn House of the Hill



Chapter First


Il faisait froid, la pluie tombait à flot, donnant une allure triste à ce paysage frais de début Novembre. Dans la voiture, le front appuyé sur la fenêtre, il pouvait sentir le froid pénétrer la vitre pour ensuite aller se frapper à son front. Une mèche de couleur paille barrait son front, devenue froide et triste, comme le reste du jeune homme. Ses yeux d’un doux vert semblaient fixer le vide. Dans son esprit, tout était chamboulé et rien ne semblait plus fonctionner. C’était arrivé si vite. Toute sa vie semblait avoir été détruite en un peu plus d’une heure. Tout cela, c’était arrivé si vite et maintenant….Que dire de maintenant? Il était assis dans une petite voiture, côté passager, le front sur la vitre. Derrière, sur la banquette, de nombreuses valises s’empilaient. Le paysage défilait sous ses yeux, s’en souciait-il vraiment? En fait pas beaucoup, il ne faisait que compter les minutes qui le séparaient de plus en plus de ce triste événement.

À ses côtés, un homme à la mâchoire carrée regardait droit devant, il semblait concentrer et songer à plusieurs choses. Son regard était d’un brun profond, sérieux et pénétrant. En son esprit, n’importe quoi aurait pu passer qu’on ne l’aurait peut-être jamais su. Le jeune garçon lui? Il était assis, le front appuyé sur cette satanée vitre qui était aussi froide qu’un glaçon et lui donnait simplement un mal de crâne. Bientôt, il se repositionna, fixant maintenant la route devant lui d’un air rêveur. En fait, il attendait. Ce qu’il attendait? Quelque chose qui sembla apparaître dès qu’il l’eut souhaité, en ayant marre de cette petite voiture économique dont le chauffage était défectueux. Une petite pancarte qui se voulait joyeuse, bien que la peinture était écaillée et que l’enseigne ne semblait guère débordante de vie comme voulue sous cette pluie drue. « Bienvenue à Harmony Hill », ce que cette pancarte le réconfortait. Il était maintenant à une bonne centaine de kilomètre de chez lui au moins, perdu dans une toute petite ville au beau milieu de nulle part. Avant-hier encore, il ne croyait pas avoir de nouvelle de son oncle avant des mois. Il l’aurait simplement vu à Noel pour recevoir ses quelques cadeaux peu coûteux et un vingt-dollar. Puis, par la suite, il n’y serait plus retourné avant son anniversaire au mois de février. Il aurait gardé ses amis et sa petite routine. Toutefois, si ce n’était que ça, il en aurait-été plus heureux qu’il ne le croirait par la suite.

Son nouveau destin semblait se dessiner d’avance pour lui. À l’entrée de la ville, on voyait l’école secondaire, sûrement le plus gros bâtiment de la petite ville. Ses murs étaient faits de brique bourgogne et derrière quelques fenêtres se posaient des rideaux d’un affreux bleu pâle, tirant sur le vert hôpital. Il s’imaginait déjà, assis à un bureau, regardant distraitement par la fenêtre en regardant la route, replaçant parfois la mèche de cheveux couleur paille lui tombant devant les yeux. Les autres élèves? Sûrement la plupart l’ignorerait et il se retrouverait seul ami du petit à lunette qui a besoin de protection contre les autres garçons encore immatures et qui avaient besoin de se défouler pour n’importe qu’elle bonne raison. Remarque, ce n’était peut-être qu’une hypothèse qui ne se réaliserait jamais et peut-être il se ferait de nouveaux amis avec un peu de chance. Rien ne remplacerait certes ce qu’il avait l’habitude de connaître, mais ce serait mieux que rien.

Puis, ils passèrent devant le dépanneur. Sûrement un endroit où ils permettaient également de louer des films à la mince population d’Harmony Hill. Bientôt, il sursauta. La voiture s’engagea sur une partie de la rue qui ne semblait pas avoir été rénovée depuis des lustres. Toutefois, heureusement, elle en dura qu’un instant et bientôt la route redevenait belle, pas la perfection, mais mieux que ce qu’ils venaient de passer. Retournant à ses rêveries, le jeune homme remarqua un petit parc. De petites balançoires, un bac à sable, une glissade pour les petits, quelques poubelles, trois bancs et une poignée d’arbres pour compléter le tout. Les jeunes enfants devaient bien s’y amuser l’été et le soir les adolescents devaient faire on ne sait pas trop quoi lorsqu’ils n’avaient pas le budget pour se payer l’hôtel ou le petit cinéparc du coin ainsi qu’une voiture. Peut-être même les seringues jonchaient parfois les coins sombres. Il fronça les sourcils, ce petit village calme et paisible ne devait pas être comme en ville avec toute la pollution des voitures et les jeunes qui se comportent n’importe comment, du moins, il l’espérait.

Bientôt, ils tournèrent à l’angle et le jeune homme l’aperçu. Une petite maison sur la colline plus loin, à l’écart des autres. Une route sinueuse semblait vouloir y mener, bien que toujours en gravelle. L’endroit semblait en piteux état, tantôt les carreaux des fenêtres étaient brisés, tantôt c’était barricadé de planches de bois. La maison semblait grise, le toit de bardeau noir. Au loin, la porte semblait entrouverte. En plissant les yeux, l’adolescent crû distingué de la lumière. Puis, il pourrait le jurer. Ça semblait fou et il se cru fatigué, amis après réflexion sa avait trop de sens, trop de possibilité, trop vraisemblable. Une main blanche aux longs doigts fins et osseux semblait se frayer un chemin par la porte ouverte, invitante, elle le voulait, elle lui criait de venir l’aider. Jusque dans son esprit, ça résonnait. Son nom, on l’appelait avec force et vigueur. On ton dur et impatient, le ton de quelqu’un qui n’avait pas envie que l’on….

- ….ke! Cesse de rêvasser, on y est! Aller aide moi à descendre tes valises et cesse de fixer cette vieille maison.

Il se tourna vers son oncle qui avait la main sur la poignée de la porte, prêt à sortir à la course jusqu’à la petite maison crème, l’une des valises de l’adolescent sous le bras. Le jeune homme ne l’avait pas remarqué, mais la petite et vieille voiture c’était arrêtée devant la petite maison qui semblait si chaleureuse comparée à cette petite maison sur la colline. Il y jeta justement un dernier coup d’œil. La porte était belle et bien close, aucun signe de la main qui l’invitait en suppliant. Fronçant les sourcils, il aida rapidement son oncle à emporte les valises à l’intérieur.




Des commentaires? Si vous aimez, les trois premiers chapitres sont déjà écrit. Si les commentaires sont positifs, je post les autres et je vous écrit la suite, sinon bah, rien XD